Ce volet marque la fin de la série "Life and Philosophy" consacrée à Heidegger. La série porte davantage sur la biographie du philosophe et la question de son adhésion au parti Nazi, que sur l'oeuvre elle-même.
lundi 30 juin 2008
Heidegger -6
dimanche 29 juin 2008
Epicure
L'oeuvre d'Epicure domine l'histoire du matérialisme antique. Peut-être vaut-il la peine de rompre avec l'ordre de la chronologie pour dresser le bilan de cette oeuvre capitale... Epicure naquit en 341. Son père Néoclès, du vieux clan athénien des Philaïdes, avait émigré à Samos, que les Athéniens avaient colonisée: il y vivait pauvrement sur une ferme coloniale, et faisait le maître d'école. Quand il eut quatorze ans, Epicure alla faire ses études dans l'île voisine de Téos, où Nausiphane professait les mathématiques et la physique ioniennes: c'est sans doute là qu'il connut les idées de Démocrite. A dix-huit ans, il se rendit pour la première fois à Athènes pour accomplir son année de service militaire. Xénophane dirigeait alors l'Académie de Platon. Aristote vivait à Chalcis. Heidegger -1
L'émission "Life and Philosophy" de BBC consacre différents volets au philosophe allemand, Martin Heidegger...
Le long regard
Qui connaît le long regard, en silence, dans la demi-obscurité que le ravissement répand sur toutes les choses et les hommes, quand seuls nous voient encore les yeux de la femme aimée et que nous y voyons comment nous sommes vus, dans un temps, un espace insaisissable qui serait intolérable s'il ne possédait la suprême légèreté, comme on sourit quand les choses deviennent sérieuses - qui connaît ce regard n'en est plus au simple orgasme mâle, il a établi en lui-même la femme et par conséquent cet espace érotique qui réside non dans la courte extase des culminations mâles mais dans le "point d'orgue", qui n'a même pas besoin en réalité du coït comme clef et qui dans tous les cas est un espace féminin. Mais l'homme ne peut y demeurer longtemps. Il y a l'amour qui commence par le grand regard long, qui culmine dans ce regard et doit disparaître avec lui. La musique a là-dessus son mot à dire: au deuxième acte de Tristan, on trouve quelque chose de cette situation, le regard immobile presque sans contact. Il n'est pas plus le substitut chaste ou le "signe" du commerce sexuel que le duo des regards plongés l'un dans l'autre n'est cette musique. Mais tout serait plus vrai si Tristan lui-même abandonnait Iseult, ce Venusberg nullement souterrain, situé au contraire très haut et très loin, où seule l'amante peut continuer de respirer, où seule peut aimer la femme à l'oeil grand ouvert d'une ivresse sans acune ombre, mais aussi impénétrable. L'homme peu après détourne lâchement le regard, à moins qu'il ne cherche dans ce silence sans fenêtre l'espace de tout ce qui est important, de tout ce qui lui tient à coeur profondément, afin d'y pouvoir demeurer. Il est rare que l'infidélité et la fidélité aient un plus terrible lien dans le même acte, l'amour mâle s'éteint facilement dans le rien-que-l'amour qui pour la femme est le tout. Ce n'est pas auprès de la femme insatiablement érotique qu'échoue l'homme normal. Il réussit auprès d'elle quand la nature de ces femmes s'apparente d'assez près à celle de l'art.Traductions d'un poème de Paul Celan
..................
Niemand
Zeugt für den
Zeugen
CENDRES-LA GLOIRE revers
...................
Nul
ne témoigne
pour le témoin.
(tr. André du Bouchet)
GLOIRE DE CENDRES derrière
...................
Personne
ne témoigne pour le
témoin
(tr. Jean-Pierre Lefebvre)
ASH-GLORY behind
...................
No one
bears witness for the
witness
(tr. Joachim Neugroschel)
samedi 28 juin 2008
Chanteuses
VERONIKA BULYCHEVA, jazz-rock russe
http://www.veronikabulycheva.com/images/galerie/Spasibo_Mily.mpg
BARBARA LUNA:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=305565156
SOPHIA CHARAI BAND, groupe de Jazz marocain... (magnifique "Habba")
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=122873351
Fantani Toure:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=147132842
Rabia Jabrane et Meskalyl:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=162890812
Maria Raducanu:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=181476283
SAMIA DIAR (Chante la "Nostalgie")
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=170358244
FULANAS: Deux musiciens argentins, tango, flamenco, piano...
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=299041710
SEHENO, Madagascar
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=119423810
Tipari:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=117203549
BEVINDA (fado, bossa) (Magnifique "Fatum")
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=75455762
Bïa:
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=158692868
vendredi 27 juin 2008
Quand Olibrius fut Maître et Roi
Olibrius entre. Il est petit, dégarni, les cheveux qui lui restent sont blancs et forment une couronne. Il porte un polo de couleur jaune, un bermuda, de petites socquettes blanches. Il a des molets de coqs. Il se dirige vers le comptoir de la bibliothèque où deux hommes discutent, l'un d'entre eux est assis devant son ordinateur alors que l'autre se tient debout en face de lui, accoudé au comptoir. Olibrius salue d'une grosse voix les deux types qui visiblement le connaissent bien.
OLIBRIUS: Dis-moi, comment est-ce qu'on fait pour chercher une référence bibliographique ici? J'ai une liste de bouquins là, que je voudrais trouver...
Les deux autres rient:
LE BIBLIOTHECAIRE: Ah, tu travailles ici et tu ne sais pas te servir des ordinateurs, toi l'informaticien?
OLIBRIUS: Et non, c'est vrai... Je ne viens jamais ici.
Le bibliothécaire inspecte le papier d'Olibrius et entame une recherche sur l'ordinateur. Il s'en va.
OLIBRIUS: Et toi Jacques comment tu vas? ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu...
JACQUES: Ben écoute, ça va.
OLIBRIUS: Bientôt les vacances?
mardi 24 juin 2008
Visagéité

De même la forme de la subjectivité, conscience ou passion, resterait absolument vide si les visages ne formaient des lieux de résonance qui sélectionnent le réel mental ou senti, le rendant d'avance conforme à une réalité dominante...
...Le visage est lui-même redondance. Et il fait lui-même redondance avec les redondances de signifiance ou de fréquence, comme avec celles de résonance ou de subjectivité. Le visage construit le mur dont le signifiant (ou le ballon?) a besoin pour rebondir, il constitue le mur du signifiant, le cadre ou l'écran. Le visage creuse le trou dont la subjectivisation a besoin pour percer, il constitue le trou noir de la subjectivité conscience ou passion, la caméra, le troisième oeil."
lundi 23 juin 2008
Cioran et Grimault
Amis de la philosophie et fidèles à notre maigre contribution sportive -d'une jambe- intitulée "L'Eclopé". Voici un bref extrait de M. Grimault qui s'excuse d'avoir comparer les roumains à des "voleurs de poules", pas de coqs! Pris dans son élan, à travers une défense implacable, des arguments de chocs: "Car... J'aime le peuple roumain". Il finira par citer, au sommet de son art, le philosophe E. Cioran, dans le texte, en gage de son amour éternel et de sa reconnaissance: "Je ne suis qu'un plaisantin"...
Parrhèsia et Idiôtès
Platon sophiste
Paul Ricoeur
Petit sifflet, musique légère -début d'une ritournelle?- et brutalement: la question à poser au philosophe, moins fragile que les autres,
"Votre mort vous y pensez souvent?"
dimanche 22 juin 2008
Chauvinisme
LE MONDE. Article paru dans l'édition du 20.06.08
