mardi 24 juin 2008

Visagéité





RAYMOND
DOMENECH,
Docteur ès
"Tâcles
et
Commu-
nication"

"Le visage n'est pas une enveloppe extérieure à celui qui parle, qui pense et ressent. La forme du signifiant dans le langage, ses unités mêmes resteraient indéterminées si l'auditeur éventuel ne guidait ses choix sur le visage de celui qui parle ("tiens, il a l'air intelligent... il n'a pas pu dire cela! -nous détournons ici volontairement les propos de Gilles Deleuze et Félix Guattari). Les visages ne sont pas d'abord individuels, ils définissent des zones de fréquence ou de probabilité, délimitent un champ qui neutralise d'avance les expressions et connexions rebelles aux significations conformes.
De même la forme de la subjectivité, conscience ou passion, resterait absolument vide si les visages ne formaient des lieux de résonance qui sélectionnent le réel mental ou senti, le rendant d'avance conforme à une réalité dominante...

...Le visage est lui-même redondance. Et il fait lui-même redondance avec les redondances de signifiance ou de fréquence, comme avec celles de résonance ou de subjectivité. Le visage construit le mur dont le signifiant (ou le ballon?) a besoin pour rebondir, il constitue le mur du signifiant, le cadre ou l'écran. Le visage creuse le trou dont la subjectivisation a besoin pour percer, il constitue le trou noir de la subjectivité conscience ou passion, la caméra, le troisième oeil."

Deleuze, G. Guattari, F. Mille Plateaux, p.206

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je l'ignorais : saison 1981-1982, au PSG, 19 matchs et 1 but. Il était surnommé "le Boucher".