La police
a procédé mardi 2 octobre à l'évacuation en urgence d'une trentaine de
Roms installés dans le nord de Marseille sur un parking géré par la
ville, a annoncé la préfecture des Bouches-du-Rhône, après leur fuite
jeudi d'un précédent camp sous la pression d'habitants.
"La police nationale a procédé à l'évacuation du campement en
exécution d'un arrêté municipal d'expulsion motivé par la dangerosité du
site", a précisé la préfecture dans un communiqué. Elle indique que ces familles "ont décliné" l'aide au retour qui leur a été proposée par les services de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) et, refusé "une formule d'hébergement en hôtel pour quarante-huit heures" présentée "aux familles des 13 enfants présents sur le site". La mairie de Marseille avait déposé plainte dès leur installation dimanche "pour occupation illicite et dégradation de bien public".
Jeudi soir, ces Roms avait été chassés de leur
campement par la pression d'habitants hostiles de la cité des Créneaux,
dans le 15e arrondissement de Marseille. Après le départ des familles, les affaires qu'ils n'avaient pas emportées avaient été incendiées.
Une enquête
judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce
premier départ et du petit incendie qui a suivi. Deux personnes ont été
entendues en qualité de témoin samedi. Selon le parquet, elles ont
affirmé avoir tenté de faire enlever
les déchets dans la soirée de jeudi, après le départ des Roms. En
l'absence de réponse, ils ont mis le feu à des détritus qui se
trouvaient sur le campement, une version corroborée par le rapport de
police, qui n'avait pas constaté de violences physiques et n'avait
interpellé personne.
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