La Phénoménologie est, de manière générale, l’étude descriptive d’un ensemble de phénomènes. Elle désigne souvent le système philosophique de Husserl et tout un courant de pensée qui se réclame sinon des concepts, du moins de la méthode de Husserl.
La Phénoménologie procède d’une critique de la métaphysique classique, et sa tendance fondamentale est celle d’un retour au concret (“aux choses mêmes” est l’injonction majeure de Husserl). Husserl conçoit en effet ce retour comme un retour à “l’intuition originaire” des choses et des idées. Husserl
considère la phénoménologie comme une science rigoureuse. Il explique
cette intuition originaire sur un exemple matématique : il constate, par
exemple, si l’on peut se représenter intuitivement trois ou quatre
objets, on ne peut pas intuitivement s’en représenter mille; on peut
seulement “y penser”.
- ou bien le contenu de la doctrine de Husserl : ils
cherchent alors le point de contact entre l’esprit et le réel, le
dépassement du réalisme et de l’idéalisme (Merleau-Ponty en est un
exemple : “La phénoménologie, c’est l’étude des essences, et tous les
problèmes, selon elle, reviennent à définir les essences : l’essence de
la perception, l’essence de la conscience. Mais la phénoménologie est
aussi une philosophie qui replace les essences dans l’existence”)
- ou bien sa méthode, et ils appliquent alors le principe d’une
analyse de l’intuition aux domaines de la connaissance d’autrui, assez
négligés par Husserl dans ses grands textes (Lévinas ou Sartre)
- ou bien ils cherchent à justifier métaphysiquement le principe même d’une analyse des phénomènes (Fink).
Une théorie des phénomènes ne peut se définir que par rapport à une théorie de l’Etre absolu, ou ontologie.
Sur ce point, la phénoménologie spéculative de Fichte, dans la Théorie
de la Science, reste d’une force et d’une profondeur inégalée.
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