vendredi 5 décembre 2008

Le monde du Meshugah

destin douloureux que celui de ce parapluie noir londonien, un brin pigeon, si fragile, si frêle, ne supportant pas le vent échevelé et capricieux et roublard du Finistère, moribond tantôt, le voilà devenu hémiplégique à jamais, un bord pantelant telle une jambe folle, c'est le droïde déglingué et psychotique d'Alien vivant la risée infernale de son dernier tango sanglant comme un spi en grande pompe dressé dans les quarantièmes rugissants, la police brestoise montée sur leur fier scooter de moucheron exerçait son dur labeur quotidien, aux portes de la librairie Dialogues, en ayant immobilisé un véhicule qui quitta derechef les lieux, de leur radio, une façon de police-info en continu, une voix féminine délicieuse débitait onctueusement et précisément les nouvelles incessantes des tâches en urgence dont ils allaient devoir se coltiner, pourtant ils semblaient heureux car ils souriaient, ailleurs une femme ronde décore de façon "japonisante", avec des éventails rouges, le sapin à 600 euros, 26 milliards d'euros, de la bibliothèque Neptune, planté sous les escaliers, près de la salle multimédia, à l'une des entrées de la section jeunesse, et papote aimablement, les mains sur les hanches ou les bras croisés sous sa poitrine opulente, de longs très longs colliers de perles blanches ou rouges y serpentent, enorgueillie par son oeuvre qui fait arrêter le passant curieux, une de ses amies avait calligraphié le mot "décembre" sur un bristol qui pendait non loin de l'étoile bicolore chapeautant ou coiffant le sapin le plus gros car il y a en fait deux sapins, mais le plus petit était demeuré caché jusque là, tenus en laisse par des filins afin qu'ils ne tombent pas ou ne s'enfuient pas, le vent levé il plut de nouveau et c'étaient de grosses gouttes furieuses de tomber de si haut, calligraphie qu'elle était allée chercher dans un livre dès lors il n'y avait pas d'erreurs possibles, des éclairs sans tonnerre, au pied des entrées des commerces de Brest des petits sapins blancs ont été installés empotés, deux grands triangles emboîtés perpendiculairement en leurs médianes formant ainsi quatre triangles carrés ou ailes du sapin, à treize boules rouges insérées dans les treize trous correspondants, trois d'entre elles rangées verticalement par triangle blanc carré ou par aile et la dernière placée à l'angle formé d'un des côtés avec son hypoténuse, le tronc du sapin, en son faîte,

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