"Je faisais tout par erreur. Je vivais dans une erreur totale, tout simplement." Dossier K.
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Gonzo
a dit…
Et il fût un matin où l'erreur manifeste s'était retournée contre moi. Je devins la risée d'une myriade d'imposteurs, d'un troupeau bêlant qui ne comprenait rien à rien. J'eus le sentiment que cette masse informe et disgracieuse, que cette poisse épaisse et molle aussi incongrue que la rosée en pleine après midi d'été, avait formé autrefois une partie de mon être. Du moins j'en étais un des innombrables grains de sable qui lui donnait vie et cause, qui la persuadait de sa propre vérité. j'arrachais un à un les lambeaux de ce qui fût, il y a encore peu, ma laine sociale. une couverture bienveillante qui m'assurait le regard de mes congénères, un regard propre et mesuré. Mais je ne pouvais plus faire passer des vessies pour des lanternes au tréfonds de mon âme. L'heure était au choix: revêtir une nouvelle laine d'nfortune ou quitter le simulacre.
Depuis, j'explore mon côté sombre mais véritable pour moi-même. je dissèque les secrets de mes instants présents. Et j'admire le fou d'être aussi juste.
«La parole prophétique répond essentiellement à l’épiphanie du visage, double tout discours, non pas comme un discours sur des thèmes moraux, mais comme moment irréductible du discours suscité essentiellement par l’épiphanie du visage en tant qu’il atteste la présence du tiers, de l’humanité tout entière, dans les yeux qui me regardent. »
Emmanuel Levinas, Totalité et Infini, 1961
« […] tout rentre dans le silence qui seul parle, parle du fond du passé et est en même temps tout l’avenir de la parole. Car le Minuit présent, cette heure où manque absolument le présent, est aussi l’heure où le passé touche et atteint immédiatement, sans l’intermédiaire de rien d’actuel, l’extrémité de l’avenir. »
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Et il fût un matin où l'erreur manifeste s'était retournée contre moi. Je devins la risée d'une myriade d'imposteurs, d'un troupeau bêlant qui ne comprenait rien à rien.
J'eus le sentiment que cette masse informe et disgracieuse, que cette poisse épaisse et molle aussi incongrue que la rosée en pleine après midi d'été, avait formé autrefois une partie de mon être. Du moins j'en étais un des innombrables grains de sable qui lui donnait vie et cause, qui la persuadait de sa propre vérité.
j'arrachais un à un les lambeaux de ce qui fût, il y a encore peu, ma laine sociale. une couverture bienveillante qui m'assurait le regard de mes congénères, un regard propre et mesuré. Mais je ne pouvais plus faire passer des vessies pour des lanternes au tréfonds de mon âme.
L'heure était au choix: revêtir une nouvelle laine d'nfortune ou quitter le simulacre.
Depuis, j'explore mon côté sombre mais véritable pour moi-même. je dissèque les secrets de mes instants présents. Et j'admire le fou d'être aussi juste.
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