mardi 19 janvier 2010

Kertész

"Je faisais tout par erreur. Je vivais dans une erreur totale, tout simplement."
Dossier K.

1 commentaire:

Gonzo a dit…

Et il fût un matin où l'erreur manifeste s'était retournée contre moi. Je devins la risée d'une myriade d'imposteurs, d'un troupeau bêlant qui ne comprenait rien à rien.
J'eus le sentiment que cette masse informe et disgracieuse, que cette poisse épaisse et molle aussi incongrue que la rosée en pleine après midi d'été, avait formé autrefois une partie de mon être. Du moins j'en étais un des innombrables grains de sable qui lui donnait vie et cause, qui la persuadait de sa propre vérité.
j'arrachais un à un les lambeaux de ce qui fût, il y a encore peu, ma laine sociale. une couverture bienveillante qui m'assurait le regard de mes congénères, un regard propre et mesuré. Mais je ne pouvais plus faire passer des vessies pour des lanternes au tréfonds de mon âme.
L'heure était au choix: revêtir une nouvelle laine d'nfortune ou quitter le simulacre.

Depuis, j'explore mon côté sombre mais véritable pour moi-même. je dissèque les secrets de mes instants présents. Et j'admire le fou d'être aussi juste.