mardi 26 janvier 2010


Le monde du meshugah

Gris et froid. Pigeons. Une soirée sur France 2 : récolter des fonds : Chanteurs Comédiens Footballeurs Présidents Animateurs Télévision Ministre(s), et écrivains. L'USS Carl Vinson, G.W. Bush, des marines et du pétrole. Voile gris sur la presqu'île de Plougastel. Pas de vent.

samedi 23 janvier 2010



Le monde du meshugah

Brève rencontre criarde entre deux chats. Trente-trois enfants attérrirent à Paris sous l'oeil bienveillant et cependant inquiet de Carla Bruni-Sarkosy en digne mère de famille pleine de gravité; échoués sur une plage de Corse, dirigés vers des centres de rétention. Rayon 15-25 ans, un livre de Claude Pujade-Renaud prix Goncourt des lycéens 1994, belle-mère, chez Actes Sud; ils ont perdu Bourlinguer de Cendrars pour une certaine Le Gleau; le volume 3 années 30-33 est "en réparation chez nous (...) il doit être sollicité". Le ciel semblerait se maintenir en bleu, or un coup d'oeil matinal sur la carte météo du Ouest-France dévoilait au titre maussade un nuage gris sur le Léon. Une mouette emprunta la rue Traverse à hauteur du deuxième étage puis s'engagea, au croisement  de la rue du Château, par-dessus les immeubles, vers la place de la Liberté.

vendredi 22 janvier 2010

Le monde du meshugah

si les associations dénoncent "l'intransigeance bureaucratique" du gouvernement, l'UNICEF appelle à la prudence et met en garde contre les réseaux de traite des enfants en lien avec "le marché de l'adoption". La pluie grise de ciel et le vent farfelu filent entente sans pareille; une masse noire allongée près de Dialogues; le cri moqueur des mouettes; mésanges comme ovales bleutés.

mardi 19 janvier 2010

Kertész

"Je faisais tout par erreur. Je vivais dans une erreur totale, tout simplement."
Dossier K.

Le monde du meshugah

quelques gouttes de pluie épicent la fraîche atmosphère. Le chauffeur du bus numéro 28 donna raison à l'huluberlu à parapluie du 26 en approche en s'accusant de "ne pas en être un bon"; à cela, en panne et dépôt elle demanda un navire du moyen-âge, qu'il allait prendre la grosse tête; un mécano leva le capot du bus HS : "parce que l'ordre du monde n'a pas changé, même après Auschwitz".

vendredi 15 janvier 2010

Le monde du meshugah

il aura neigé : 10 centimètres. Giboulées et farandoles. L'empreinte des oiseaux, comme à pieds joints; le pas sinueux des chats.

mardi 5 janvier 2010

La course au chiffre échauffe la police

Libération 05/01/2010 
PATRICIA TOURANCHEAU

A l’approche des élections professionnelles, les policiers manifestent leur mécontentement à l’égard du gouvernement. A Lyon, un chef de service a demandé par écrit le 2 décembre à ses policiers de mettre le paquet sur les arrestations après une baisse en novembre (lire page 4). A Châlons-en-Champagne, le 15 janvier 2009, le «chef de l’unité de sécurité de proximité» détaillait les «objectifs chiffrés en matière de voie publique pour l’année 2009» sur une note de service de quatre pages que Libération s’est procurée. Le capitaine de police y fixe des quotas à atteindre. «Chaque brigade de roulement de jour devra à minima procéder à 65 interpellations hors IPM (ivresse publique et manifeste, ndlr) et délits routiers, à 10 interpellations de personnes faisant l’objet de fiches de recherches, établir 230 TA (timbres-amende, ndlr) pour des infractions au code de la route hors stationnement et 75 TA pour comportement dangereux», etc. La brigade anticriminalité de Châlons-en-Champagne avait pour ordre de réaliser «162 interpellations» et de retrouver 24 personnes recherchées. Ces documents prouvent à l’évidence que la politique sécuritaire mise en place par Nicolas Sarkozy passe par des chiffres et des quotas. Les chefs de police chargés d’appliquer les directives ministérielles passent de moins en moins leurs instructions par écrit depuis que des gardiens de la paix usés par la «politique du chiffre» les font fuiter. A l’approche des élections professionnelles dans la police du 25 au 28 janvier, les syndicats manifestent, comme à Marseille hier, dénonçant «la politique du chiffre»et protestant contre le manque de moyens et la baisse des effectifs, dans une surenchère corporatiste. Enfourcher. Les plus critiques, à savoir les deux syndicats plutôt de gauche et majoritaires, l’Union SGP-Unité police pour les gardiens de la paix et le Snop des officiers, pensent conforter leur avance au prochain scrutin, fin janvier. Et Alliance et Synergie-officiers, inféodés à Nicolas Sarkozy, risquent de rester minoritaires. Le chef de l’Etat pourrait enfourcher son thème de prédilection, la sécurité, pour la campagne des élections régionales fixées au mois de mars. Nicolas Sarkozy a déjà promis lors de ses vœux aux travailleurs de la Saint-Sylvestre de «s’occuper des bandes» cette année et de «combattre la possession et l’utilisation des armes à feu par les voyous».
Bientôt, le ministre de l’Intérieur va présenter ses statistiques de la délinquance de 2009. Il y a fort à parier que Brice Hortefeux va dégainer des chiffres formidables pour l’an passé. Nicolas Sarkozy l’a déjà annoncé le 1er janvier: «C’est la septième année consécutive que les statistiques de la délinquance générale sont en baisse.» Or, si les atteintes aux biens (enregistrées et annoncées) ont chuté, les violences contre les personnes augmentent inexorablement. Et les policiers en ont marre de la fabrique des chiffres qui découle d’une stratégie mise en place par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au ministère de l’Intérieur en 2002. Il avait institué alors la «culture du résultat» dans la police, avec des notes, classements, primes et gratifications pour les flics jugés les plus efficaces : «La performance ne doit pas appartenir au privé. Elle doit appartenir au public», assénait-il. «Les fonctionnaires font leur travail tous les jours dans des conditions extrêmement difficiles, je parle de la police. Il est normal que ceux qui font plus et mieux en soient récompensés.»
A l’usage, ces primes au mérite censées gratifier les policiers ayant fait «plus et mieux» reviennent à ceux qui ont fait «du quantifiable, du chiffre, plus que de la qualité» dénonce Dominique Achispon, leader du syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire). Pas étonnant à ses yeux puisque les critères d’attribution de ces dites «primes de résultats exceptionnels à titre collectif»,une enveloppe de 25 millions d’euros, reposent sur des nombres d’arrestations, des ratios, et des hausses de taux d’élucidation. Ainsi, la direction centrale des CRS a accordé 1 818 600 euros en 2008 aux compagnies de service général ayant atteint le meilleur «nombre total de mise à disposition des OPJ (officiers de police judiciaire), suite à interpellations, par rapport au nombre de jours rapportés aux fonctionnaires en sécurisation». En clair, les CRS qui touchent les 600 euros sont ceux qui ont ramené le plus de suspects aux OPJ. La police de l’air aux frontières (PAF) a réparti ses 1 025 400 euros à ses unités affichant le plus grand «nombre d’étrangers en situation irrégulière interpellés d’initiative» rapporté au «nombre de personnels actifs du service». La PAF attribue également la récompense aux agents de ses centres de rétention administrative en fonction du «nombre d’étrangers éloignés» par rapport à la «moyenne de places de rétention disponibles sur la période de référence», lit-on dans le rapport de présentation de la PAF sur la prime collective. Les 8 millions d’euros pour les policiers de sécurité publique reviennent à ceux qui pratiquent le plus d’interpellations et améliorent le taux d’élucidation des affaires.
Hic. Sitôt son accession à l’Elysée, Sarkozy avait donné pour consigne à Michèle Alliot-Marie de faire baisser la délinquance de 5% et de faire monter le taux d’élucidation à 40%. Intention louable que de résoudre les affaires et d’arrêter les criminels. Le hic, c’est que pour doper le taux d’élucidation «inférieur à 25% sous les socialistes (avant 2002)» dixit Brice Hortefeux et qui «avoisine désormais les 38%», les services de police usent de tours de passe-passe. Ils focalisent sur des délits qui sont élucidés en même temps qu’ils sont constatés, sans besoin d’investigations ou de recherches : l’usage de cannabis, le racolage, le port d’armes de 6e catégorie (armes blanches)ou l’infraction à la législation sur les étrangers sont autant de délits résolus sur le champ. Les officiers du Snop dénoncent «ces arrestations à la chaîne de fumeurs de shit, de porteurs d’Opinel, de prostituées et de clandestins pour faire du chiffre et booster le taux d’élucidation des affaires». Pourtant, les vols de sacs à main, de voitures ou les cambriolages, ces délits dits de «proximité» qui empoisonnent les gens, ne sont pas plus élucidés. La police n’arrête pas plus d’un voleur sur sept.

lundi 4 janvier 2010

Le monde du meshugah

au passage d'une élégante, rue de Lyon, près de la charcuterie, un homme beugla et ne cessa, la belle en eut un haut le coeur mais passa son chemin, sans mot dire. A Dialogues, plutôt calme aujourd'hui,, une dame âgée recherchait L'interprétation des rêves, à son prix elle se rabattit sur le folio Sur le rêve à 5,60 euros. Un oiseau a bien failli entrer dans ma chambre, par la fenêtre ouverte sur le grand ciel bleu. Cette phrase dans L'île du docteur Moreau, "la pitié vient nous bouleverser quand la souffrance trouve une voix pour tourmenter nos nerfs".