de H. Arendt, 1978, 1981, La vie de l'esprit, Paris, Puf.
"Il a deux adversaires: le premier le serre sur l'arrière, à partir de son origine. Le second lui barre la route par-devant. Il se bat avec les deux. A vrai dire le premier lui prête son appui dans sa lutte avec le second, car il veut le pousser vers l'avant, et de la même façon le second lui prête appui dans sa lutte avec le premier, puisqu'il le repousse en arrière. Mais cela n'est que théorique. Car ce ne sont pas seulement les deux adversaires qui sont là, mais encore lui-même, et quoi qu'il en soit, il y a son rêve, que, dans un moment de faiblesse -et cela, il faut l'admettre, exigerait une nuit plus noire qu'on en a jamais vu - il s'évadera des premières lignes et sera promu, grâce à son expérience du combat, au rang d'arbitre de la lutte que mènent les deux adversaires." (Kafka, F. Er - Gesammelte Werke)
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