jeudi 5 février 2009

Le monde du Meshugah

déjà, corrigeant pantalon et chaussettes et chaussures, tant diluvienne que l'Ancien Testament ne l'aurait reniée, farouche au point de forcer même tout possesseur de parapluie ruisselant à chercher accalmie, refuge sous quelque ombrage, repos à l'abri des devantures de magasins, on profitait pour discuter, encore, fouettée par de puissantes et étonnantes rafales faisant reculer courage et témérité refroidie, valeurs chevaleresques en berne, fuite éperdue, débandade, c'était Waterloo sur Brest, et les rues désertées, toujours la pluie qui n'a de cesse, maintenant, bâtisseuse de flaques et de ruisseaux, de lacs et de torrents, d'occuper la marche, ou bien n'est-ce pas plus sûrement l'angoisse de cette mère qui, ne trouvant plus Maëva, fait dévaler les talons sonores de ses bottes noires, plusieurs fois cette marche retentissante, les quelques degrés de l'escalier séparant la section adulte de celle de la jeunesse de la Bibliothèque Neptune, l'appelant de sa voix aussi irritée qu'inquiète par sa disparition, du tour de passe-passe de sa fille, probablement retournée compulser quelques livres d'images à son insu, l'averse crépitante, musicale, lointaine, une accalmie éphémère, sa reprise,

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