dimanche 23 décembre 2007

James Ellroy (1948-

Né en 1948, James Ellroy (de son vrai nom Lee Earle Ellroy), vit, après le divorce de ses parents en 1954, à El Monte, un quartier modeste de Los Angeles: c'est là que sa mère est assassinée en 1958. Crime encore non résolu, qui hante les premiers romans de James Ellroy.

Après quelques années noires (drogue, alcool, délinquance), il écrit son premier roman à trente ans.

Si l'on décidait qu'un auteur ressemble à son oeuvre et que l'on confondait esthétique et morale, James Ellroy aurait depuis longtemps le FBI à ses trousses. Ses romans dressent en effet un catalogue assez complet des obsessions et des folies les plus dangereuses de notre époque. Flics intelligents et ambigus (Lloyd Hopkins, le sergent héros d'une trilogie, est lui-même obsédé par un meurtre qu'il a commis), tueurs psychopathes, maniaques, pervers, personnages poursuivis par des enfances désaxées ou des crimes atroces, ivres de vertu, de coke ou d'ambition, et en quête de rédemption, tels sont les héros de James Ellroy qui, livre après livre, explore avec pessimisme la pathologie moderne.

Los Angeles est en fait la véritable héroïne des romans de James Ellroy, même s'il ne la décrit jamais en tant que telle: la ville du "Grand nulle part" à l'ombre des studios hollywoodiens, qui ne cesse de se mettre en scène, de se perdre dans la démesure, vision poétique, froide et dangereuse.

Comme Los Angeles, James Ellroy l'écrivain ne vient de nulle part. Aucune référence dans ses livres, aucune "filiation" littéraire apparente. Il dit lui-même ne connaître de la littérature européenne que quelques Maigret, et ne revendique que des lectures très "classiques" pour un auteur de polar: Hammett, McCain. Il reste que Le dahlia noir, White Jazz, L.A. Confidential ou Un tueur sur la route sont d'ores et déjà des classiques, et leur auteur reconnu par des millions de lecteurs comme l'un des plus grands du roman noir.


Liens existants sur James Ellroy:

http://archives.arte-tv.com/static/plokker/ellroy/index_fr.html
http://www.edark.org/
http://www.ellroy.com/

4 commentaires:

Ulysses a dit…

Tu vas peut-être sourire mais je suis allé vérifier sur les étagères d'où tu sais si elles accueillaient des romans de Ellroy, il y a donc "American Tabloïd", un gros volume sur les années Kennedy. Une fois réglée ma note, demain ou vendredi, je compte bien l'emprunter.

Ulysses a dit…

En fait, c'est "Le Dalhia Noir" qui se retrouve dans mon sac.

Ulysses a dit…

Ce livre a récemment été adapté en film par Brian de Palma, si je ne me trompe...

Anonyme a dit…

Good words.